Grenadille, guerrière au coeur de pierre

Après le massacre de sa famille, elle en est restée la seule survivante...

C’était une nuit d’hiver. La neige tombait en gros flocons blancs sur les Terres argentées. Les habitants étaient barricadés chez eux, craignant le froid qui se propageait dehors, ainsi que le vent qui soufflait fort en cette saison.

Une maison, sur une colline couverte d’un voile blanc. C’est ici que vivait Grenadille, entourée de ceux qui l’aimaient. Elle était alors joyeuse, pleine de vie, jusqu’à l’âge de douze ans. C’est sur cette colline que c’est produit le massacre. Elle était alors dans le salon, s’amusant avec son frère, alors âgé de dix ans. Ses parents étaient présents également, et ils étaient de très grands lecteurs de romans. Ils étaient en ce moment plongés dans des ouvrages. Puis, il y avait aussi sa grand-mère, tricotant un pull dans un coin de la pièce, marmonnant que l’hiver sera rude. La fillette ne savait pas encore que c’était la dernière fois qu’elle voyait sa famille en vie...

C’est alors qu’un grand fracas se fit entendre, alors que le calme régnait en cette soirée. Surement la porte qui c’est ouverte sous la violence du vent. Le père se lève donc avec lassitude de son fauteuil, sans se méfier, pour aller la refermée...mais c’est alors que surgit des êtres immondes, transportant avec eux une odeur de mort. Le père est fauché par une flèche en plein cœur, provenant d’un archer qui se trouvait derrière les deux énormes guerriers. La mère pousse un hurlement, et crie aux deux enfants de s’enfuir, avant qu’une lame la tue elle aussi. La grand-mère elle, est égorgée, des perles de sang coulent autour de son cou. C’est alors que les assassins veulent s’occupés des meurtres de Grenadille et de son frère. La fillette suit l’ordre de sa mère défunte, et prend son petit frère par la main qui est pétrifié de peur. Elle le tire, hurlant de la suivre, et ils courent tout les deux vers la sortie de la maison. Dehors, le froid est toujours aussi intense, et ils ne sont que très peu couverts. La course est effrénée, ils se dirigent vers le bas de la colline, où se trouve le village le plus proche de chez eux. Des larmes perlent sur leurs joues. La tristesse s’empare d’eux. Des pas lointains se font entendre, les assassins se rapprochent, ils ne sont qu’à quelques mètres. C’est alors qu’un nouveau malheur se produit, le frère glisse sur une plaque de glace, et il ne peut esquiver la flèche qu’envoie l’archer. Grenadille doit continuée seule pour sauvée sa vie, son regard est brouillé par les larmes, et elle regarde une dernière fois son frangin, avant de continuer à fuir.
Elle arrive enfin aux portes du village, qui sont heureusement ouvertes, et les gardes qui se trouvent sur les tours regardent d’un air soupçonneux les trois étranges êtres qui poursuivent la fillette, qui ont fait demi-tour. Quelques heures plus tard, ils apprennent ce qui c’est passé, et les assassins sont pendus quelques jours plus tard, sur la place du village, après avoir été recherchés et retrouvés.

Mais l’avenir de la fillette est sombre. Elle ne sait ce qu’elle va devenir, et d’ailleurs, les médecins s’inquiète que ses cheveux, auparavant blonds, deviennent gris, et aussi que ses yeux bleus prennent une couleur d’acier...Puis, elle est amenée dans un orphelinat, où elle ne restera que très peu de temps, car Grenadille exprime son besoin d’avoir un Maître d’Arme pour pouvoir apprendre à combattre...un vieil érudit s’intéresse donc à elle, et c’est alors que commence l’apprentissage de la fillette.

Comme une seconde famille...

Grenadille n’avait à présent plus la protection de sa famille, mais celle de son Maître d’Arme, nommé Aaron. Au début, l’homme lui faisait un peu peur, au vu de sa stature imposante et des égratignures éparpillées partout sur son corps, mais il se montra très protecteur et compréhensif avec sa nouvelle élève. Il n’avait pas que Grenadille qui était sous sa protection, mais aussi deux garçons qui vivaient avec lui, dans sa demeure, située au cœur du village. Au début, les deux garnements se moquèrent un peu d’elle, supposant que, comme elle était une fille, elle devait être faible et qu’elle n’avait pas sa place en ce lieu, où ils devaient apprendre les rudiments du combat. Mais ils remarquèrent vite qu’elle était plutôt solide pour son âge, après qu’elle leurs eu donnés deux bonnes raclées. Mais Aaron lui fit de suite comprendre qu’elle devait restée calme, et ne jamais s’énervée pour un rien, et il expliqua aussi à ses deux autres élèves qu’ils ne devaient jamais se fier aux apparences, et qu’ils ne devaient pas s’amusés à taquiner la nouvelle venue sous peine d’être punis. Depuis, Paul, Jorys et Grenadille sont devenus de très bons amis, ne cachant rien entre eux.

L’apprentissage commença, et les journées étaient rythmées par le travail. Aaron était un maître attentif, et constatait chaque jours que Grenadille fessait des progrès, ainsi que ses deux camarades, soit en lecture, soit en écriture, soit en calcul ou soit en entrainement physique. Après deux longs mois à s’entraînés avec des bâtons de bois, le Maître offrit à ses élèves des épées, et ils apprirent à les manier, sauf que l’exercice était dangereux, même si ils frappaient avec le plat de leur lame, et ils commencèrent à avoir quelques égratignures.

Le moral de Grenadille, par contre, ne remontait pas. Elle avait toujours au fond de sa tête le souvenir de sa famille défunte, et elle enviait ses deux camarades qui eux avaient encore de la famille, qu’ils avaient quittées de leur plein grès pour pouvoir être éduquer. D’ailleurs, leurs proches venaient les voir de temps en temps, et souvent pendant les moments de retrouvailles, Grenadille restait cachée dans un coin, pleurant en silence, des larmes étrangement grises coulant sur ses joues...Mais une fois que les deux familles de ses camarades partaient, elle cachait son chagrin. Depuis le massacre de sa famille, deux années s’étaient écoulées, qui c’étaient passées plutôt bien, avant que surgisse un deuxième évènement marquant dans don histoire...

La mort d’un Homme, un départ précipité, la route vers l’avenir...


Grenadille cueillait les fruits mûrs sur les arbres, non en s’aidant d’une échelle, mais d’un arc et de flèches. Chaque flèches tirées sur les pommes les faisaient tombées, et elle les ramassait, toujours aussi contente de sont coup, comme si c’était la première fois qu’elle atteignait sa cible. Mais elle n’était pas une très bonne archère pour autant, et elle ratait souvent les pommes, la pointe de la flèche passant à côté sans les touchées. Mais elle s’amusait à ce jeu comme une enfant. Pourtant, elle avait quatorze ans.

Elle s’arrêta, sentant une présence, quelque part. Derrière elle ? Elle se retourna, et observa l’inconnu. Une mauvaise rencontre ? Surement oui. L’homme à un poignard d’argent dans sa main, et la demoiselle sent la lame qui se glisse alors sur son cou. Froide, tranchante...Elle reste pourtant calme, ce n’est pas la première fois qu’elle est en contact avec la Mort qui peut la fauchée en quelques secondes. Une simple pression sur son cou, et c’est fini. La discussion s’engage, les deux interlocuteurs se toisant l’un l’autre. Puis Grenadille en à assez de discutaillé, et donne un coup puissant dans le bras de l’inconnu, repoussant la lame, et d’un autre mouvement elle le fait tombé. Puis elle court, sachant que le village se trouve loin du lieu de la cueillette, maudissant au passage les mauvaises rencontres qui sont de plus en plus fréquentes, de plus en plus cruelles. Elle entend des pas lourds derrière elle, fait un petit mouvement de la tête pour savoir à combien de mètres environ ce trouve l’homme, et elle trébuche, une branche innocente ce trouvait sur son passage. Cette fois elle maudit la branche, empêchant son avance. De la terre recouvre maintenant ses genoux, et elle est en sueur, ses vêtements collent à sa peau. En plus de ça, l’inconnu la rattrapé, et cette fois la lueur de la Mort et dans son regard quand elle se retourne. Il brandit son poignard et s’apprête à ouvrir la demoiselle comme un lapin, mais celle-ci est plus rapide et donne un coup de pied au bras de l’assassin, poussant un hurlement de peur. La lame s’envole, et c’est alors que ce produit le drame, le poignard atterrit avec vitesse sur l’homme, et à l’emplacement du cœur ; il est tué net. Grenadille regarde, effrayée, le mort, songeant que c’est de sa faute...et un meurtre c’est la pendaison dans le village. A-t-elle une chance d’être épargnée ? Elle préfère ne pas prendre le risque, et prend soudainement la décision de partir. Toutes ses affaires sont chez Aaron...le village n’est plus loin maintenant. Elle se lève, ce décidant à ne pas enterré le corps, une perte de temps, surtout qu’il serait découvert car le chemin est beaucoup fréquenté. Elle court et rentre dans le village, on lui adresse des signes de la main, amicalement, mais elle n’en tient pas compte et pousse la porte de la maison d’Aaron, qui s’écrase contre le mur, et rentre en trombe dans le hall.

-Grenadille, je t’ai déjà dit de faire attention quand tu rentres...
Qu’est ce qui ne va pas ? dit-il soudain, regardant les larmes grises sur les joues de son apprentie.

-J’ai tuée un homme, il voulait me tuer, je faisais que me défendre, mais quand le poignard à volé en l’air il c’est planté dans son cœur...il faut que je parte où je vais être pendue, Aaron ! Je n’ai pas le choix, je dois tous vous quitter si je tiens à la vie.

-Est-tu sure que c’est la bonne solution ? Humm, très bien. J’aurais réagis pareil, car il c’était produit un accident semblable autrefois, et le chef du village n’a rien voulu savoir de la vérité, ce qui c’est passé exactement. Un malheureux a été pendu, pour n’avoir rien fait sauf se défendre...
Nous allons attendre la tombée de la nuit, cela ferait mauvais effet si tu partais en plein jour avec ton sac. Les villageois auront des doutes...

Il l’accompagna dans sa chambre, et l’aida à ranger ses affaires les plus précieuses, ainsi que de quoi vivre correctement quelques jours en pleine nature.

-Tu es assez grande pour vivre seule Grenadille. Au loin, au sud des Terres Argentées, tu trouveras des villages qui pourront t’accueillir...tu voyageras jusqu’à un de ces villages pendant la nuit, tu as de quoi tenir plusieurs jours en cas de soucis...Et surtout, fait ce qui te semble juste pour toi et les autres habitants de ces Terres...prend bien soin de toi.

Grenadille n’avait jamais vu son Maître aussi triste, ému. Paul et Jorys arrivèrent ensuite, criant qu’un corps avait été retrouvé sur les chemins, et ils apprirent ce qui c’était passé. Ils pleurèrent longuement tout les quatre, mais la demoiselle devait partir absolument, elle sortie par une porte arrière de la maison, et Aaron lui indiqua une faille dans la muraille qui protégeait le village, pour pouvoir sortir et ne plus jamais revenir en ce lieu...

Une enfant, sous le soleil de l’Eté, est née,
Parfum de fleurs, air rieur, sourire charmeur,
Fillette éclatante de bonheur et de couleurs,
Mais avec une grenade au creux du cœur.

Elle explose une nuit d’hiver,
Propageant des éclats de fer.
Une seule survivante est restée,
Une enfant triste, accablée.

Elle n’a plus de lignée,
Plus personne à qui se liée.
Un orphelinat l’accueille,
Rappel de ce massacre de malheur.

Les jours ont défilées,
Les heures se sont écoulées,
Des minutes de douleurs,
Des secondes de torpeurs.

Une personne posée, avisée, sensée,
Prit sous son aile la demoiselle,
Le commencement de l’apprentissage,
Pour devenir une guerrière et une personne sage.

La lecture, l’écriture son devenues ses occupations,
Le maniement des armes est devenu sa passion,
La cueillette des fruits est sa seule distraction,
Le sommeil est une de ses relaxations.

Par une après-midi ensoleillée
Un homme n’a pas pu être épargné,
Par la lame d’un poignard argenté,
Qui a frappé pour le tuer.

Un départ précipité,
Vers des Terres inexplorées,
Les Terres Argentées,
Après une enfance ébranlée.

Son passé est ancré chez elle,
Jusqu’aux moindres mèches de cheveux,
Jusqu’à l’iris de ses yeux.

ses une belle jhistoire